Le syndicat de la magistrature a pris connaissance de la réaction du gouvernement tunisien à la grève de la faim entamée depuis 35 jours par l’avocate Radhia Nasraoui pour la libération de son mari, l’opposant tunisien Hamma Hammami et de ses camarades. Le SM s’insurge contre les pressions inadmissibles sur les proches de Maître Nasraoui, et notamment sur l’obstruction faite au départ de sa petite fille de 3 ans pour des vacances en France.
Selon les autorités tunisiennes, Maître Nasraoui, dont la vie est en jeu compte tenu de l’extrème dégradation de l’état de santé, réclame des faveurs exceptionnelles pour son mari ; pourtant le procès de Hamma Hammami s’est déroulé dans des des conditions où tous les principes fondamentaux d’un procès équitable ont été foulés aux pieds : la publicité, le principe du contradictoire et les droits de la défense.
Le SM exprime sa solidarité à Radhia Nasraoui dans son combat contre le régime carcéral inacceptable auquel sont soumis les milliers de prisonniers tunisiens d’opinion, et pour l’instauration d’une justice indépendante en Tunisie.
30 juillet 2002